Se balader, c'est comme le boulot, ça occupe la tête
Pascal disait (ou plutôt écrivait) qu'un homme était libre lorsqu'il était capable de rester seul dans une chambre. C'est ce que j'ai lu dans un livre de Paul Auster (L'invention de la solitude - je recommande). Etant visiblement une bonne aliénée, j'ai été prise ce jour (férié, je le rappelle) d'un mouvement de grande dépression vers 14h et suis partie dormir pour ne plus rien sentir. Au réveil, et pour donner un sens à ma journée, petite sortie dans la ville (La Ville).
Comme vous pourrez le constater, on comprend que Rimbaud et Verlaine aient tellement aimé s'envoyer en l'air ici tout en jouant les snobs qui trouvent que c'est plein de ploucs. En même temps, je ne les ai pas connus personnellement.
Bon, je n'ai pas cité le nom de La Ville, mais vu le nombre d'indices figurant dans cette chronique ARDENNAISE, il n'y aurait bien que les parisiens pour ne pas comprendre (et les reimois).
Le tas de verdure d'où sont prises les photographies se nomme le Mont OLympe et assez logiquement on y pratique du sport, ainsi l'aviron.
L'aviron m'a l'air très classieux et digne, comme sport; il semble que les entrainements se déroulent invariablement à 6h du matin le dimanche, ce qui ajoute une touche buccolique, et le challenge est en fait de faire le moins de bruit possible en glissant sur l'eau et donc de faire pénétrer les rames de façon super aérodynamique (les rames sont elles recouvertes de peaux de requins commes les nageurs aux JO??), histoire de se fondre dans le décor et de ne pas déranger les couins-couins et poissons -est-il possible qu'un poisson soit assommé par une rame ? Bref, je ferais bien de l'aviron si ce n'était pas un sport.
Lorsqu'il n'y a plus de verdure, c'est la place Ducale, qui, selon les Batiments de France, est un place italienne. C'est pour celà justement qu'il n'y a pas de verdure.